J’ai été nommée ambassadrice, le temps d’une journée par une kyrielle d’entrepreneurs camerounais au cours d’un atelier organisé par l’initiative AKINOLABYMAI (un conseil qui accompagne les marques dans leur éclosion) pour connecter les chefs d’entreprise et résoudre leurs problèmes les plus brulants. A cet effet, ils m’ont encouragée à faire les revues de produits locaux que j’ai déjà consommés, car pour eux ce sont ces retours de clients qui font grandir leurs marques. Je dois avouer que c’est une des raisons qui a motivé la création de ce blog, partager mes trouvailles de l’univers du made in Cameroon. Après avoir longtemps hésité, je me lance.
Si vous faites partie de ces personnes-là, qui veulent consommer plus de produits camerounais, mais qui soit ne savent pas par où commencer, soit ont des appréhensions vis-à-vis de ceux-ci, cet article est fait pour vous, ainsi que la section « j’ai testé » que je consacre désormais à la revue des produits camerounais pour vous donner des alternatives pour une transition douce vers le made in Cameroon
Pour ce tout nouveau format, j’ai choisi de commencer par vous parler des alternatives made in Cameroon pour les détergents liquides pour la vaisselle. Pour la simple raison que : ce sont des produits que j’ai longuement éprouvés. Mais aussi parce que qu’ils font partie de la catégorie dont la différence de prix entre les fabrications locales et importées n’est pas très flagrante. Histoire de nuancer le mythe selon lequel le made in Cameroon serait plus cher. Rien n’est tout noir, ni tout blanc, il faut prendre les choses au cas par cas. La preuve, pour ce qui est des liquides vaisselle, en moyenne acheter un produit du terroir vous reviendrait moins cher (si je me fie aux supermarchés que je fréquente : Carrefour, Spar, Domino, Santa Lucia pour ne citer que ceux-là).
Dans le milieu industriel il existe 5 propriétés qui permettent de comparer les détergents liquides entre eux sur l’aspect qualité.
1- Le taux de matière active : il caractérise la quantité d’agents actifs présents dans le liquide. Ce sont les agents actifs qui permettent de capturer les salissures et les dissoudre. Plus il est élevé, mieux c’est. Sur les étiquettes il est donne en pourcentage de matière active.
2- Le pouvoir détergent sur les surfaces lisses : il est défini comme étant le nombre d’assiettes préalablement souillées qu’il est possible de laver dans une solution de détergent avant la disparition totale de la mousse à la surface de bac de lavage.
3- La turbidité : elle renseigne sur la capacité du liquide vaisselle (mélangé à de l’eau) à empêcher que la saleté se redépose sur les assiettes dans le bain de lavage.
4- La viscosité qui évalue la résistance à l’écoulement du produit. Plus le produit est visqueux moins vite il s’écoule de son flacon, plus il est facile de le doser, évaluer la quantité à utiliser, plus il semble économique.
5- Le pouvoir moussant qui est la capacité à former et maintenir de la mousse pendant le lavage.
N’étant pas un laboratoire pour procéder à toutes ces analyses scientifiques, je vais employer d’autres critères pour vous proposer des alternatives locales pour les liquides vaisselles. Critères basés sur mon ressenti d’utilisatrice. Et j’invite par ailleurs les étudiants du domaine de la qualité, de la chimie ou autres disciplines laborantines à s’intéresser à de telles problématiques qui permettraient de mettre en valeur nos produits.
Ainsi donc : Le pouvoir dégraissant, la disponibilité en grande surface et le rapport qualité prix sont les critères sur lesquels je fonderai ma revue sur les alternatives locales de détergents liquides pour la vaisselle. Ci-dessous les 03 propositions que je vous invite à (re)découvrir.
En tête de liste : le liquide vaisselle de la marque HOKA. Il se décline en 03 parfums : océan (que j’ai adopté), fraise et citron. Sous deux formats : mini (650 ml) et maxi (900 ml). C’est celui que je choisis systématiquement pendant mes courses.
Ce que j’aime le plus :
Ses propriétés super dégraissantes. Même les taches de jus de noix ou d’huile de palme de Eru ne lui résistent pas. Il est assez visqueux, on a la main légère en l’utilisant, du coup, il semble plus économique puisqu’il tient assez longtemps. De plus il n’est pas irritant, ni agressif pour les mains. Le flacon de 900 ml coute 1075 FCFA (soit environ 1.20 CFA/ml), ce qui lui donne un bon rapport qualité prix. Il est disponible dans toutes les grandes surfaces des villes de Douala et Yaoundé. A mon échelle, je n’ai jamais eu à le chercher longtemps dans les rayons.
Ce qui l’aurait rendu parfait :
Je pense que ce serait rassurant pour le consommateur d’avoir une étiquette avec la composition du produit. Beaucoup d’entre nous achetons des produits qui s’alignent à nos valeurs comme l’écologie. Présenter étiquette détaillée permet de donner le choix à l’utilisateur d’adopter une marque en toute âme et conscience.
Ensuite nous avons les liquides vaisselle de MALAË de la maison KEBE qui a gagné en mai dernier, la 3e place du prix innovant du concours organisé par CFAO RETAIL lors de la quinzaine du made in Cameroon dans ses supermarchés CARREFOUR MARKET. Concours pendant lequel, les utilisateurs devaient voter pour leur produit local favori parmi une belle brochette. Les liquides vaisselle MALAË sont commercialisés sous le format unique de 750 ml en 03 parfums : lac rose (que j’ai utilisé et adoré), citronnelle de zanzibar et route des jardins.
Ce que j’aime le plus:
Son packaging qui est très beau. Il se présente comme une œuvre d’art dans la cuisine. La maison KEBE a pris le soin de donner les informations qu’il faut sur leurs étiquettes. L’utilisateur est rassuré sur la composition en faisant son choix. Son parfum est très doux, sa formule non agressive et enrichie en glycérine m’a séduite. En plus, les flacons sont rechargeables/réutilisables (la planète dit merci).
Ce qui l’aurait rendu parfait :
Une plus viscosité plus importante. Je trouve que sa faible viscosité ne joue pas en sa faveur. J’avais tendance à en mettre beaucoup parce qu’il assez liquide. Le flacon s’est donc vite vidé. De plus, il fallait beaucoup d’action mécanique pendant la vaisselle face à certaines taches surtout des repas avec les noix de palme. Il coute 1500 F pour le flacon de 750ml (soit 2FCFA/ml), ce qui lui donne un rapport qualité prix moins avantageux.
La dernière alternative mais pas des moindres, pour la vaisselle n’est pas liquide mais solide. C’est le très apprécié savon macabo comme on l’appelle (savon de Marseille pour les non-initiés). Les savonneries locales en fabriquent désormais qui sont parfumés : savon MAY de MAYOR, JAZZ de NOVIA qui peuvent se substituer au liquide vaisselle. Ils sont moins attractifs du fait de leur conservation mais restent une bonne option pour les petits budgets et les écolos qui militent contre le plastique.
Si vous êtes arrivé(e)s jusqu’ici alors, alors vous avez désormais 03 alternatives locales pour votre vaisselle. En fonction de vos critères spécifiques, je suis prête a parier que vous allez adopter un d’eux, ou d’autres produits camerounais que je n’ai pas mentionné ici. Je vous ai partagé mon expérience, N’ hésitez pas à vous faire votre propre opinion en testant les produits et en restant ouverts et curieux après tout qu’est-ce que vous perdez ?
Bonjour Christy, merci pour cette revue, personnellement j’ai déjà testé Malae et justement je ne l’ai pas adopté pcq « il finit vite ». Par contre, le savon macabo reste un incontournable pour ma lessive ET ma vaisselle! Je découvre Hoka je le testerai dès que possible. Merci !
Hello Mathilde! Heureuse de t’avoir fait connaitre un nouveau produit! Le savon macabo reste effectivement une valeur sure